Poème de Thérèse Fabian

A deux jours du gala, Dieu quelle effervescence !
C'est presque la panique, on court dans tous les sens.
Les danseurs, les choristes, au son de la musique,
Répètent à perdre haleine, peaufinent leur technique.

La troupe au grand complet, semaine après semaine,
Des heures d'affilée, dans la joie ou la peine,
A fait les mêmes gestes, repris les mêmes pas,
Négligé la fatigue, oublié des repas.

Des chants pourtant connus, sont repris sans relâche,
Doivent couler tous seuls, comme l'eau d'une source.
Le chorégraphe inquiet, voit le bout de sa tâche,
Pressé de ralentir et de gagner la course.

Actifs et bénévoles vibrent à l'unisson,
Habilleuses, maquilleuses, et les preneurs de son,
Les artisans de l'ombre et les éclairagistes,
Sont les aides précieuses de tous les artistes.

Le grand jour arrivé, on se presse en coulisses,
On inspecte à nouveau, les détails, les costumes,
On recoud, on repasse, les loges se remplissent,
La vodka est offerte, comme veut la coutume.

La salle se remplit pendant que chacun touche,
Un bouton pris au choix sur la veste fétiche.
On accroche un sourire sur toutes les bouches,
C'est trop tard pour le stress et le trac on s'en fiche.

Chacun gagne sa place et la magie opère,
C'est un moment unique et plein de sentiment.
Quand le rideau se lève c'est l'enchantement,
Dès les premières notes, les pieds quittent la terre.

Tout paraît si facile au public envoûté,
Les jupes chatoyantes lui donnent le vertige.
Il se laisse emmener par l'authenticité,
De ce riche folklore, connu pour son prestige.

C'est trois générations, à travers vingt provinces,
Qui offrent la Pologne à l'assistance émue.
Une chaude ovation, et c'est la récompense,
Pour notre "POLONIA", partout la bienvenue